Lyme et coronavirus

Ces dernières semaines, beaucoup de Lymés se sont sûrement demandé si leur maladie les rendait plus vulnérables au coronavirus. Je me suis aussi posé cette question. Il est difficile de trouver une réponse fiable sur ce sujet. Mon médecin suisse m'a répondu : " Vous n'êtes pas plus à risque que la moyenne". C'est déjà une bonne chose !

J'ai aussi trouvé les propos d'un naturopathe ayant exercé 2 ans à la clinique BCA en Allemagne (la plus connue pour soigner les malades de Lyme). Il exerce aujourd'hui en Alsace et sa façon d'expliquer est tout à fait parlante.

Vous pouvez vous rendre sur sa page Facebook "Survilyme" ICI.

Et si vous avez la maladie de Lyme ET que vous avez été testé positif au Covid-19, n'hésitez à m'écrire pour apporter votre témoignage et dire comment vous l'avez vécu.

Voici ses propos :

"Avant de rentrer dans le vif du sujet, je tiens à signaler que rien de ce que je raconte ne vaut parole d'évangile, il s'agit juste du reflet d'une expérience somme toute considérable et pas d'une règle absolue.

Ces deux dernières semaines, beaucoup de Lymés m'ont demandé si leur infection chronique les rendait plus vulnérables au virus qui se répand dramatiquement un peu partout.

Il est difficile d'être catégorique parce qu'un nouveau virus n'est pas obligé de se comporter comme ses prédécesseurs, mais sur la base de ce que j'ai vu ces six dernières années, les malades de Lyme sont en général plus résistants aux rhumes, grippes et autres virus saisonniers. C'est assez logique si vous considérez que Lyme ne diminue pas votre immunité, elle la détraque pour la faire travailler à son profit.

Pour faire dans le métaphorique, c'est comme si un nouveau caïd aux dents longues venait s'installer sur le territoire d'Al Capone. Non seulement il aurait du mal à se faire une place au milieu de tous ces gangsters, mais il tomberait sur des policiers doublement motivés de part leur double allégeance. En cas d'exposition à un virus, la plupart des Lymés, plutôt que de faire les symptômes du virus lui-même, vont passer par une phase d'immunosuppression qui va stimuler l'activité de l'une ou l'autre co-infection: on passe alors d'un nez qui coule à une bronchite bizarre (Chlamydia), ou des sueurs nocturnes (Babésia), etc... . Et si à ce moment-là vous êtes sous traitement, le virus peut très bien déclencher une réaction de Jarisch-Herxeimer. Désagréable dans tout les cas, mais gérable. Bien entendu, en biologie, il n'y a pas d'absolu. SI vous êtes un diabétique hypertendu octogénaire, je doute que d'avoir Lyme par dessus réduise vos risques de manière significative.

Et même si vous résistez hypothétiquement mieux au virus, n'oubliez pas que les consignes d'isolement sont là pour sauvegarder toute la population, et réduire les drames en réa autant que possible. Vous devez vous considérer comme un vecteur possible, d'autant que pour beaucoup d'entre vous, certains symptômes du quotidien sont indiscernables d'un début d'infection virale."

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